Est-ce que l’immobilier va baisser en 2023 ?

Qu’il s’agisse d’acheter un projet résidentiel principal ou de louer un investissement ou de vendre un projet, les raisons de la forte hausse des taux des crédits immobiliers, des difficultés d’emprunt et plus généralement connaissent une inflation élevée et un contexte mondial. Alors, quand les prix de l’immobilier français vont-ils baisser ? Vous trouverez ci-dessous une analyse complète de l’état actuel du marché immobilier français.

2022 : Un marché immobilier globalement dynamique

Malgré le contexte inflationniste, la dynamique du marché immobilier français reste globalement solide en 2022. Les volumes de transactions devraient être à peu près les mêmes que l’an dernier. D’ici la fin de 2022, les ventes pourraient atteindre 1,1 million, ce qui est proche d’un record absolu pour les transactions en 2021.

Côté prix, le marché immobilier français montre à nouveau des signes de croissance : les prix sur l’ensemble du territoire ont augmenté en moyenne de 5,7 % sur l’année écoulée. Le marché immobilier en 2022 est tiré par le même segment que l’an dernier : l’achat d’une maison est encore plus populaire que l’achat d’un appartement (+6,5 % et +4,7 % respectivement). Aussi, comme en 2021, les centres urbains ne sont plus aussi attractifs que les zones rurales. Par exemple, les prix à Paris se sont contractés de 1,2 % en douze mois, tandis que les prix en zone rurale ont augmenté de 8 %.

2023 : Les taux d’intérêt continuent d’augmenter

Comme boussole pour l’activité hypothécaire, les niveaux des taux d’emprunt devraient continuer d’augmenter l’année prochaine, la même tendance observée depuis mars 2022. Plusieurs facteurs affecteront la hausse des taux d’intérêt :

L’inflation est lente, mais toujours élevée : 5,9 % sur un an en août et devrait culminer début 2023, où l’inflation devrait être de 4,3 %, selon la Direction de l’économie et du Trésor.

Forte pression sur les rendements des OAT à 10 ans : Indicateur utilisé par les banques pour déterminer les taux fixes des crédits immobiliers, le taux obligataire national français à 10 ans est passé de 1,4 % le 20 septembre à 2,28 % le 20 septembre.

La hausse des taux de la Banque centrale européenne : La Banque centrale européenne a relevé le taux d’intérêt de référence à deux reprises en juillet et en septembre de 0,50 % et 0,75 % respectivement, augmentant le coût de la monnaie des banques commerciales.

Le taux à 20 ans est actuellement en moyenne de 2 % (hors frais de collatéral), bien loin du 1 % fixé fin 2021. Les établissements de crédit pourraient continuer à se développer face à la politique monétaire de la banque centrale et à la persistance de l’inflation. Nous nous attendons à ce que les contrats à terme évoluent avec les taux d’intérêt pour empêcher l’augmentation des refus de prêts observés par les courtiers depuis l’été 2022.

En effet, les niveaux d’usure sont plus un obstacle à l’accès au crédit que la hausse des taux d’intérêt. À 2 % voire 3 %, le crédit est encore bon marché, mais il est difficile d’obtenir un crédit lorsque la différence de points d’usure est trop faible pour ajouter tous les frais liés à l’obtention d’un financement (frais de dossier, garanties, etc.). Le mardi 20 septembre est un exemple de ce problème… les autorités le considèrent comme temporaire.